Initialement peindre, c’est exulter. Une totale préférence pour l’abstrait. Le mental est absent, offrant une magnifique liberté, parfois même une transe. Une autre partie de moi s’exprime, elle n’est ni intellectuelle, ni scientifique. Elle est animale. L’empreinte de la nature est très présente dans mes peintures, l’Océanie notamment pour y avoir vécu. L’art aborigène m’a profondément atteinte.

Puis peindre devient une autre forme de langage. Echanger avec ma fille, atteinte d’autisme. La création est une forme d’expression pour elle et pour moi d’excellents moments de partage avec elle lors de la création de tableaux à 4 mains.

Aujourd’hui, peindre c’est se connecter à l’Autre. Réaliser une oeuvre pour une personne. Je me connecte à son intention: une personne, un lieu, un moment, un projet… Je créée une toile avec les perceptions qui émergent. Je me connecte.